Meet Morgane: "Grâce à mon eczéma, je m'apprécie à ma juste valeur."
Hi guys, aujourd’hui nouveau témoignage avec Morgane! J’espère que vous allez aimer lire son parcours autant que moi !
“Ton corps est ton seul remède contre tes faiblesses, donc prends en soin.”
"La clarté ne naît pas de ce que l'on imagine le clair mais lorsque prend conscience de l'obscur" disait le psychanalyste autrichien Carl Gustav Jung. Je m'appelle Morgane, je vis en Belgique et j'ai 28 ans. Voilà 5 ans que je suis à fond dans le développement personnel et ce qui m'a le plus marqué, c'est la liberté qui peut naître lorsqu'on embrasse ses faiblesses pour en faire sa force. Lorsque l'on prend conscience que nous sommes notre propre créateur de notre équilibre, c'est là notre vraie victoire. Écouter et apprivoiser mon corps a été ma plus belle victoire et c'est notamment l'eczéma qui m'a réconcilié avec lui. Comme Saskia l'a dit, quand il apparaît, il me dit "ralentis". Ce qui me rend heureuse, c'est tout simplement d'accueillir chaque jour comme il se présente à moi. Chaque jour à sa découverte et il faut profiter de l'instant présent.
Trois mots pour définir ton eczéma.
Si je devais définir mon eczéma en 3 mots : introspection, force et amour propre.
Quand sont apparues tes premières plaques ?
J'ai toujours eu une peau atopique. Je dirais que mes premières plaques sont apparues à l'âge de 5-6 ans. J'en avais surtout autour des yeux, dans les plis du coude et genoux. Lorsque j’étais pré-adolescente, je faisais de l'urticaire à l'effort qui était une sorte de somatisation assez puissante, tout ressortait pendant mes séances de sport... J'utilisais déjà de la cortisone de temps en temps. Mes plus grosses crises d'eczéma sont apparues quand j'ai commencé à travailler vers 23 ans.
Qu’est-ce que tu te dis quand tu vois une nouvelle plaque apparaitre ?
Les dermatos me donnaient de la cortisone à appliquer localement, ça fonctionnait mais ça revenait encore et encore. Par la suite, de nouveaux traitements "miracles" sont apparus (le protopic et l'elidel). Je me souviens que ça a marché un temps mais surtout que ça me brûlait à chaque application. Et j'étais devenue dépendante. Je ne savais plus comment m'en passer.
Qu’est-ce que tu te dis quand tu vois une nouvelle plaque apparaitre ?
Un jour, je me suis réveillée avec une dermite périorale bien suintante et très douloureuse. Je ne savais même plus ouvrir la bouche pour me nourrir sans avoir cette douleur atroce tellement j'avais des crevasses. C'est là que j'ai dit STOP. J'ai ressenti que mon corps me disait clairement que je devais trouver un autre moyen pour soulager mes symptômes.
Pendant longtemps j'ai eu honte de mon eczéma. Ça se voit, les gens te posent des questions, demandent si c'est contagieux, te disent arrête de gratter ! Ou encore arrête de stresser, d'aller consulter... ça a été pour ma part un combat dans ma vie. Je me sentais impuissante et je me souviens avoir beaucoup pleuré.
Lorsque j'ai commencé à chercher "la cause" plus profonde de ma somatisation, j'ai rencontré de nombreuses personnes qui m'ont aidé à me reconnecter à mon corps et surtout à me découvrir et à me comprendre pour devenir acteur de ma santé et non plus spectatrice impuissante. Je remercie d'ailleurs ma kinésiologue, mon coach, ma prof de yoga et ma diététicienne qui m'ont été d'une aide précieuse pour comprendre ce qui pouvait déclencher mes crises.
Comment tu abordes tes crises ? Quels sont tes indispensables lors d’une crise ?
L'outil qui m'a beaucoup aidé c'est l'ennéagramme ; j'ai pu découvrir ma personnalité et comprendre une bonne partie de mon vécu. Ça nous apprend aussi à apprivoiser nos travers et à ne plus s'y identifier. Le livre qui m'a le plus marqué ce sont les 5 blessures et écoute ton corps de Lise Bourbeau. Actuellement je lis éclosion d'Elodie Leclerq qui me permet de me reconnecter à mon corps et à mes émotions par le mouvement.
Quels sont tes conseils anti-grattage ?
J'ai appris également à éviter les aliments pro-inflammatoires comme le décrit Saskia et je fais de mon mieux pour l'intégrer dans ma routine mais sans me priver ou culpabiliser. J'adore danser, je me sens libre et pleine de force. Pour soulager mes crises je me mets à bouger, courir, danser. Pour prévenir mes crises, je médite ou je fais du yoga mais toujours dans l'écoute et la bienveillance de mon corps.
Comment as-tu commencé et réussi ta transition vers le naturel ?
Ça va faire 2 ans que je suis passée aux produits plus naturels. Les hydrolats de camomille romaine, rose musquée et bleuet m'aident beaucoup. Comme je garde une sensibilité autour des yeux, hors crise j'applique l'huile végétale de calendula. Lorsque ça me gratte, l'eau thermale en spray m'aide beaucoup ou la camomille romaine en hydrolat. Pour mon corps j'utilise une crème en pharmacie mais je suis occupée à tester d'autres produits plus neutres.
Je ne mets de la cortisone que sur mon corps si c'est localisé beaucoup trop loin (lorsque la douleur est très difficile à supporter et à gérer) mais ça reste très rare. Je n'en ai plus jamais utilisé sur le visage mais il n'y a rien à faire, ton corps l’absorbe tout de même !
Quel est ton traitement actuel/passé ? Si cortisone quel est ton rapport avec ce traitement ?
De mes 26 à mes 27 ans je n'avais plus de crise, pendant 1 an je n'utilisais plus de cortisone. Quel bonheur ! De mes 27 à mes 28 ans mes crises ont un peu recommencé suite à un choc émotionnel où de vieux traumatismes ont été réactivés. J'ai dû réutiliser de la cortisone mais mes crises étaient moins fortes et moins étendues qu'avant. En revanche, le yoga ne suffisait plus. C'est grâce à cette étape dans ma vie que j'ai constaté que si j'arrivais à apprivoiser mes schémas de pensées, mes émotions ainsi que mon système nerveux, j'arriverais à anticiper ou calmer mes crises naturellement.
Comment gères-tu tes émotions au quotidien ?
Récemment j'ai découvert que l'auto-massage m'aidait beaucoup et je vois aussi un neuropsy qui m'aide à comprendre les réactions de mon système nerveux sur mon corps, dans la vie de tous les jours. C'est la que j'ai constaté que mes émotions avaient un impact sur la survenue de mes crises et notamment la colère et la tristesse. Lorsque j'ai pris conscience de tout ça, je me suis réconciliée avec mon corps et je n'ai quasi plus de crise, du moins j'arrive à les gérer et je vois une nette différence !
Quel est selon toi ce qui influe le plus sur l’autre ? Les émotions sur les émotions ou l’eczéma sur les émotions ?
La respiration UJJAYI m'a beaucoup aidé à me canaliser et soulager la douleur de mes crises. J'ai pris conscience que mes pensées avaient un impact énorme lorsque, par exemple, je me suis réveillée un matin le visage en crise et que le soir, rien que le fait de respirer, évacuer, prendre du temps pour moi et me recentrer faisait disparaître ma crise. Je voyais une amélioration presque spontanée de l'état de ma peau. Quelques thérapeutes ont vu aussi ce phénomène avant/après séance et ils m'en faisaient part. Ça peut paraître incroyable mais ça a été mon cas.
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Quelle est ta meilleure anecdote d’eczéma warrior ?
Je remercie mon eczéma car grâce à lui, je m'apprécie à ma juste valeur. Je fais de moi une priorité et j'ai su me réconcilier avec mon corps. Faire les choses en conscience dans le moment présent m'aide à mettre en lumière mes travers et à les apprivoiser avec douceur. C'est beau, simple mais surtout je goûte à une réelle liberté.
Quel est ton conseil/mot pour les autres eczéma warriors ?
À vous eczéma warriors : ton corps est ton seul remède contre tes faiblesses, donc prends en soin. Le chemin demande parfois beaucoup de travail et de patience mais c'est possible. Pour goûter à notre liberté, il est nécessaire de se faire confiance, de lâcher prise et de sortir de sa zone de confort. Osons être créateur de notre chemin car oui, à notre échelle, on a le pouvoir d'avoir un impact immense. Et cet équilibre n'a pas de prix.
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Un grand merci Morgane pour ton investissement et pour avoir pris le temps de nous raconter ton histoire, je sais que ce n’est pas toujours facile. Un témoignage rempli de sincérité !
Si ce témoignage vous a plu, n’hésitez pas à nous le dire en commentaire :)
N’oubliez pas que vous n’êtes pas seuls,
Bisous les Warriors,
Sask ✨