Meet Emmanuelle : "Arrêtons de nous juger et apprenons à vivre avec”

Le mantra favori d'Emmanuelle: "C’est en allant au plus haut du possible qu’on réalise l’impossible"

Hi guys, aujourd’hui nouveau témoignage avec Emmanuelle qui elle aussi s’est souvent sentie seule dans son combat face à l’eczéma. Touchée depuis sa naissance par l’eczéma, elle nous raconte son parcours et ses astuces pour aller mieux. J’espère que son histoire vous inspirera ! Bonne lecture !

Trois mots pour définir ton eczéma ?

Douleur, mal-être et drogue (dans le sens où c’est difficile de se séparer de l’envie de se gratter car cela est un défouloir)

Quand sont apparues tes premières plaques ?

Dès le jour de ma naissance. On croyait que j’avais la « jaunisse » donc on m’a mis sous des UV de ce que j’ai compris des explications de ma mère. En tout cas la chose qui est sûre est que ma peau a réagi directement par l’apparition de plaques.

Où sont situées tes plaques ?

Ça dépend des moments. L’été avec la chaleur elles apparaissent souvent dans les plis de mes jambes et de mes bras et aux endroits où je me fais piquer par les moustiques. Avec le covid et le fait de devoir se désinfecter les mains sans cesse j’en ai souvent sur les mains aussi. Après ça dépend des crises/poussées. Par exemple au décès de mon papy j’en ai eu sur les yeux, et lors de mes récentes crises j’en ai eu beaucoup au niveau du cou et des mains. Ainsi que les bras, épaules, jambes ... Ça peut être partout, même sur le visage.

Qu’est-ce que tu te dis quand tu vois une nouvelle plaque apparaitre ?

Au début je ne m’inquiète pas trop, car depuis 6 ans j’en ai toujours un peu avec des crises de temps en temps sans que ça s’arrête totalement comme ce fût le cas à l’adolescence pendant quelques années. Donc ça me parait « normal », je me dis qu’il y a sûrement une explication mais je ne la cherche pas toujours et j’essaie plutôt de me détendre et y faire attention.

Mais c’est quand cette plaque persiste ou grossit/fait mal/se propage sur le reste du corps que je commence à m’inquiéter. Ayant vécu une grosse crise pendant 2 ans non-stop, avec les insomnies, les douches qui étaient un calvaire, tous les traitements à essayer sans effet, les restrictions sur plein de choses comme s’habiller comme on veut, être coquette, devoir faire face aux regards/avis des gens et faire attention à tous, j’ai un souvenir un peu amer et ça me fait très peur de retrouver cette tourmente. Car le problème c’est que lorsque ça se propage trop ça devient vite incontrôlable. Et même avec toute la bonne volonté du monde ça devient impossible de la guérir naturellement. Donc j’essaie d’éviter d’arriver jusque-là.

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Comment tu abordes tes crises ? Quels sont tes indispensables lors d’une crise ?

Ce que j’appelle crise est lorsque la poussée devient incontrôlable. Dans ces moment-là je fais des bandages sur les plaies pour leur permettre de cicatriser et d’essayer de me protéger du grattage. Comme pour la nuit où je ne me contrôle plus et veux éviter de me réveiller encore plus mal qu’au couché. Ça ne fonctionne pas toujours mais ça aide bien. Pour mieux cicatriser je mets du bepanthen en dessous des bandages.

Aussi j’ai compris qu’il fallait hydrater ma peau que lorsqu’elle était propre sinon j’empirais la crise. Donc je le fais le plus souvent après la douche.

Pour finir la technique de l’argile fonctionne bien pour calmer une inflammation en cours et soulage bien. Si je n’en ai pas j’essaie d’utiliser quelque chose de froid.

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Quels sont tes conseils anti-grattage ?

L’utilisation des bandages comme décrit au-dessus. Sinon je me coupe les ongles toutes les semaines pour éviter de me blesser si je me gratte. Et j’essaie de me changer les idées.

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Quel est ton traitement actuel/passé ? Si cortisone quel est ton rapport avec ce traitement ?

Actuellement j’utilise de la cortisone car je ressors d’une grosse crise que je ne contrôlais plus. Et je suis dans le processus pour l’arrêter petit à petit.

J’essaie d’éviter la cortisone car j’ai déjà eu une mauvaise expérience avec. J’avais fait l’erreur d’en utiliser un tout petit peu tous les jours mélangé à ma crème hydratante et le jour où il y en avait plus, ma peau a très mal réagi. Je me suis retrouvée toute rouge, des plaques recouvrant tout mon corps avec l’impossibilité de m’habiller. En plus, la seule solution était d’en reprendre et de l’arrêter petit à petit. Donc je m’en méfie et essaie de l’utiliser le moins possible.

Par contre j’admets que parfois c’est la seule solution. Dans les cas où la crise est trop avancée et qu’on se retrouve dans un cercle vicieux à cause des plaies déjà présentes.

Mais ça permet juste de calmer la crise, pas de guérir. Il faut aussi faire un travail sur soi pour comprendre les causes et les réduire. Pour cela, le sport et l’écriture m’ont aidé à décompresser, le psy m’a permis de me débarrasser de mes démons passés, la réflexologie est très utile pour faire ressortir les choses et s’accorder du temps pour soi et identifier les allergies environnementales ou alimentaires. Cela permet d’éviter des apparitions de plaques en se comprenant mieux.

Quel a été ton déclic pour aller vers le naturel ?

J’utilisais beaucoup de crèmes de pharmacie et un jour une amie qui ne fait pas du tout d’eczéma, utilisais la même crème que moi. Et elle s’est plainte que celle-ci lui donnait des rougeurs sur la peau. Ça m’a intrigué donc je me suis renseignée sur la composition et elle était horrible. J’ai été horrifié de l’abus de confiance que certains produits pharmaceutiques opèrent. J’ai donc continué à me renseigner et j’ai changé petit à petit tous mes produits pour des produits plus naturels et respectueux de ma peau. Et elle va mieux depuis.

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Comment as-tu commencé ta transition vers le naturel ?

J’ai commencé par les shampoings et j’ai profité du covid pour ne pas avoir peur de la transition capillaire (qui s’est bien passée finalement). Puis j’ai fait des recherches sur les produits pour mon visage et le corps.

Comment as-tu réussi ta transition vers le naturel ?

J’utilise une application (INCI Beauty) pour analyser les compositions des produits et je ne me fixe pas à la note mais aux détails des ingrédients pour changer progressivement et sans contraintes. D’ailleurs beaucoup de vidéos youtube renseignent bien sur le sujet !

Et j’ai trouvé de bonnes marques que j’apprécie ce qui a aidé à cette transition.

Quel a été ton meilleur allié dans ton combat avec l’eczéma ?

Mon copain et ma famille m’ont beaucoup soutenu et donné de la force. En tant que produit je ne sais pas trop car j’essaie plusieurs choses. Le baume hydratant LIPIKAR AP +M est de pharmacie mais elle n’est pas trop grasse pour ne pas finir collante après la douche donc je l’utilise encore au quotidien (avant d’en trouver une plus naturelle). La crème Weleda (skin food) est très grasse au contraire mais son odeur est apaisante. La crème Argile blanche de Cattier est très bien pour les mains.

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✔️ Aussi riche qu’un beurre, aussi fluide qu’un lait

✔️ Pénètre rapidement, laisse la peau glowy sans effet gras

✔️ 3-en-1 : hydrate, nourrit et renforce la peau pour la prévenir de l’apparition de nouvelles plaques

✔️ Sans cortisone, composé de 99,2% d’ingrédients d’origine naturelle

Qu’est-ce qui t’a le plus manqué dans ton combat avec l’eczéma ?

De vraies solutions, la reconnaissance du mal-être vécu et le fait d’être prise au sérieux. Il ne suffit pas d’arriver à arrêter de se gratter c’est plus complexe que ça.

Comment gères-tu tes émotions au quotidien ?

Je suis hypersensible donc je vis à fond les émotions au quotidien et ce n’est pas toujours facile. J’essaie d’extérioriser le plus possible. J’écris et fais du sport pour me défouler et me vider la tête. J’ai aussi suivi une thérapie et ça fait beaucoup de bien et permet d’avancer.

Quel est selon toi ce qui influe le plus sur l’autre ? Les émotions ou l’eczéma ?

Je pense qu’il peut y avoir un cercle vicieux. Un drame, une perte, un mal-être peut créer de l’eczéma. Et ensuite celui-ci, s’il devient incontrôlable ou trop imposant, crée à son tour mal-être, peur, baisse de confiance en soi... Cependant nos émotions ne créent pas toujours de l’eczéma, alors que l’eczéma implique presque toujours des sentiments désagréables. C’est pourquoi selon moi c’est plus l’eczéma qui influe sur les émotions que l’inverse.

Quelle est ta meilleure anecdote d’eczéma warrior ?

Je n’ai pas vraiment d’anecdotes mais plus un constat où malgré les crises (même les plus dures) ça passent toujours et je finis toujours par retrouver une belle peau sans cicatrices. Donc c’est une victoire en soi.

Pour toi la phrase qu’il ne faut jamais dire à un eczémateux ?

- « Arrête de gratter » : ça culpabilise alors qu’on n’est déjà pas fière de le faire

- « Oooh c’est rouge » : comme si on ne voyait pas notre peau au quotidien et voulait juste l’oublier un instant

- « C’est contagieux ? Faut soigner ça voyons ! » : De la part du personnel médical, ça démotive et ça fait se sentir comme un monstre alors qu’on est censé moins les dérouter que d’autres types de personnes.

Quel est ton conseil/mot pour les autres eczéma warriors ?

Courage. Ce n’est pas toujours facile de comprendre son eczéma et on se sent souvent seul. Mais on ne l’est pas et tout finis par aller mieux. Donc arrêtons de nous juger et apprenons à vivre avec. (Je sais plus facile à dire qu’à faire mais on peut toujours essayer )

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Fact sheet

QUEL EST TON ÂGE & OÙ VIS-TU?

27 ans et j’habite à Nantes.

QU'EST-CE QUI TE REND HEUREUSE DANS LA VIE?

Mes proches, découvrir de nouvelles choses, apprendre, voyager, danser.

QUEL EST TON MANTRA/DICTON FAVORI?

C’est en allant au plus haut du possible qu’on réalise l’impossible.

LA CHOSE QUI T'AS LE PLUS MARQUÉE ? LIVRE, OU MUSIQUE OU FILM ?

La réflexologie est une très bonne pratique pour faire ressortir les choses et s’accorder un moment de détente qu’à nous.

LE MEILLEUR CONSEIL QU'ON T'A DONNÉ? 

De s’accepter comme on est. Une fois qu’on y arrive ou du moins si on ne se dénigre plus trop, ça va mieux et ça se voit sur la peau !

Un grand merci Emmanuelle pour ton investissement et pour avoir pris le temps de nous raconter ton histoire, je sais que ce n’est pas toujours facile.

Si ce témoignage vous a plu, n’hésitez pas à nous le dire en commentaire :)

N’oubliez pas que vous n’êtes pas seuls,

Bisous les Warriors,
Sask ✨