Hi guys !

Bienvenue dans le deuxième article de la catégorie Lifestyle. Vous le savez maintenant, dans cette catégorie on parlera émotions, insomnies, pratiques quotidiennes et source de bonheur, bref tout ce qui nous aident à nous sentir mieux, jour après jour.

Dans cet article, je voulais vous parler d’une pratique qui a profondément changé mon anxiété : l’écriture. Même si je ne crois que pas que “l’eczéma soit lié uniquement au stress” comme la majorité des médecins que j’ai pu consulter l‘affirment, je pense néanmoins que le stress, l’anxiété ou un pic d’émotions négatives peuvent être des facteurs déclenchant/aggravant de l’eczéma.

Peut-être que certains se reconnaîtront dans cet article, peut-être que d’autres non. Pour ma part j’ai toujours été très sensible et surtout extrêmement émotive. Je me rappelle avoir des amis me répéter '“mais tu te prends trop la tête” et ça me rendait folle, car il y avait derrière cette affirmation un jugement culpabilisant: si tu es mal c’est de ta faute car tu compliques ta vie.

Le fait est qu’à présent, à défaut de pouvoir contrôler l’apparition de mes émotions, j’ai appris (et je continue d’apprendre) à leur donner moins d’importance et à les calmer. Comment me demanderiez-vous ? C’est un vaste sujet, voilà pourquoi il fallait une catégorie entièrement dédiée à ça dans ce blog, mais je vous donne dans cet article une première technique que vous pouvez essayer dès à présent. Vous n’avez besoin que d’un papier et d’un stylo. J’espère de tout coeur qu’elle vous aidera. N’hésitez pas à me donner vos feedbacks en commentaires.

C’est parti !

Photo by Valentine Montazel // J’étais chez Val pour prendre cette photo. J’ai adoré son espace yogi. Mention spéciale pour ce bol de chant tibétain ramené d’Inde. You rock Val!

Anti-anxiété/Stress: le pouvoir de l'écriture, mes 4 techniques pour remonter le moral

un peu d’histoire ..

J’ai été initiée à l’écriture lorsque je vivais à New York. J’y étais partie pour effectuer un stage dans le cadre de mes études. C’était le rêve de toute une vie et pourtant une fois sur place, au tout début, malgré des moments magiques, je me sentais effroyablement triste et seule. Moi qui pensais vivre la vie de Carrie Bradshaw et Serena Van der Woodsen réunies, j’étais perdue dans cette immense ville, je n’avais aucun repère. A ce moment-là, j’étais constamment sujette à un mélange d’émotions assez négatives (“tu trouveras jamais d’appart”, “tu es seule”, “tes colocs ne t’aiment pas” etc..). J’avais besoin de quelque chose qui me fasse aller mieux et qui me sorte de cet état tout raplapla.

A cette époque j’appelais sans cesse ma famille et mes amis. Et un jour, mon amie Odélia m’a donné ce super conseil : “tu prends un papier et un stylo et tu écris tout ce qui te passe par la tête, dis-toi que personne ne lira ce que tu écris. Après tu jettes le papier. Il faut que tu lâches tout ce qui se passe en toi” (je ne m’en rappelle pas mot pour mot, mais ça donnait un truc comme ça). Je dois avouer que sur le moment je ne voyais pas en quoi ça pouvait changer mon état mais du coup je me disais aussi que j’étais tellement désespérée que ça ne me coutait rien. Alors oui j’ai mis un peu de temps avant d’écrire mon premier mot, je ne savais pas par où commencer. Et puis je me suis lancée. Damn was she right. Je peux dire sans exagération qu’une fois lancée je n’arrivais plus à m’arrêter, j’avais ouvert les vannes comme on dit. J’ai dû écrire pendant une bonne demi-heure, des lignes et des lignes. Une fois finie, c’était magique et instantané, j’allais mieux et surtout, j’y voyais plus clair sur ce qu’il se passait dans ma vie et comment je pouvais me calmer.

Depuis, dès que ça ne va pas, j’utilise cette technique. Avec le temps, j’ai adapté la méthode en fonction de mes envies et j’ai actuellement quatre versions que j’aimerais partager avec vous. Les voici !

Bref, l’écriture, COMMENT çA MARCHE ?

1- Le flux de pensées

Quoi: j’écris tout ce qui me vient par tête, sans chercher à donner du sens à mes phrases/mots. L’idée est de chercher la plus grande spontanéité et le moins de réflection possible. Ca donnait des trucs assez drôle genre “faim, fatigue, netflix, dormir, bottines à talons, doutes, articles”.

Pour quand: tout le temps. Pour se vider la tête quand ça mouline trop. C’est un bon exercice pour s’initier à l’écriture.

2- Le storytelling

Quoi: j’essaye d’écrire ma vie/une situation particulière comme si je parlais à un voisin de train. C’était une superbe comparaison qu’on m’avait donnée à l’époque quand je passais les entretien pour les écoles de commerce. Je la trouve géniale car le voisin de train est quelqu’un qu’on n’est statistiquement pas amené à revoir et qui est normalement en dehors de nos cercles de connaissance. Pourtant, puisque c’est un inconnu, il faut être le plus objectif possible et tout expliquer en détails sans quoi ce fameux voisin ne comprendrait rien à notre histoire. C’est cette objectivité qui permet de dissocier les faits de nos interprétations des faits et du coup de comprendre que la plupart du temps, il n’y a pas de mauvais moments en soit mais des situations que l’on interprète négativement. Enfin, en écrivant, j’essaye de toujours répondre à ces deux questions : “Pourquoi ça me dérange”? “Qu’est-ce qui pourrait aller mieux”.

Pour quand: quand il y a une situation qui nous dérange et qu'on l’a déjà identifiée mais qu’elle nous monopolise l’esprit et qu’on fait une fixette dessus. Cette méthode est difficile à effectuer lorsqu’on n’arrive pas à comprendre ce qui ne va pas.

Photo by Valentine Montazel // Il vous faut juste un papier et un stylo pour commencer. Vous allez voir c’est magique!

3- La liste

Quoi: je trace un trait au milieu d’une feuille, j’écris à gauche tout ce qui semble ne pas aller (c’est-à-dire qui provoque des émotions négatives : tristesse, peur, doute, regret etc..) et j’écris dans une colonne de droite comment ces choses pourraient s’arranger. Une fois la colonne de droite remplie, je souligne les points sur lesquels je peux agir moi et je me libère de tout ce sur quoi je ne peux pas agir en me disant “ça ne dépend pas de toi, laisse les choses aller”.

Pour quand: quand on ne sait pas ce qui ne va pas et/ou qu’on se sent dépassé(e) par les événements. Cela permet de canaliser notre énergie sur les problèmes lesquels on peut agir.

4- les 5 choses DE la journée

Quoi: j’écris tous les soirs 5 choses positives qui sont arrivées au cours de ma journée.

Pour quand: lorsqu’on pense négativement et qu’on a besoin de mettre de la positivité et de la good vibes dans notre vie. Si au plus profond vous avez ces phrases qui résonnent : “ça va mal se passer”, “ça n’ira pas dans mon sens”, “j’ai pas de chance à tous les coup ça tombera sur moi” etc.. Cela permettra petit à petit de voir le verre d’eau à moitié plein et de rompre avec ce schéma de pensées négatives. Ce sujet est très vaste donc j’écrirais plusieurs articles sur la pensée positive !

Pourquoi ça marche ?

Au bout d’une dizaine de jours d’écriture, je sentais déjà mon mindset changer positivement à NY: je me réveillais avec moins de boule au ventre, je voyais mes émotions et j’arrivais à me détacher d’elles. Avec le recul, je pense que le fait d’écrire et d’extérioriser permet non seulement de se vider la tête mais aussi de donner une sensation de contrôle sur ses pensées. Or, nous vivons dans une société qui ne laisse pas de place à la contemplation des émotions et on cache ce que l’on ressent en nous occupant tout le temps. En écrivant, on reprend le temps de ressentir et d’affronter tout ce qui se passe à l’intérieur de soi-même (et pour certains dont moi, lorsque ça mouline, ça ne s’arrête pas) et c’est là tout l’exercice et toute la difficulté de l’écriture.

Ce n’est pas hyper simple de se lancer car souvent on a peur de donner trop de valeur à des choses qui importent peu mais c’est petit à petit, en faisant ce travail qu’on arrive à prendre du recul sur les choses (oui, ce fameux recul).

J’espère que ça vous aidera, n’hésitez pas à me dire si vous testez une des méthodes ou si vous en avez d’autres à nous partager !